Autoconsommation collective : les collectifs citoyens bretons se forment !
Le 30 mai dernier, le réseau Taranis et les collectifs citoyens bretons participaient à la formation consacrée à l’autoconsommation collective, organisée par Centrales Villageoises à Rennes.
Avec un peu moins de 200 opérations actives en France, l’autoconsommation collective (ACC) reste une niche dans la manière de valoriser une production électrique renouvelable. Néanmoins, les contextes réglementaire et énergétique facilitent aujourd’hui la mise en place de ce type de projets.
Un public représentatif des enjeux
La journée poursuivait un objectif clair : comprendre les enjeux et les mécanismes de l’autoconsommation collective. Une douzaine de participant·es ont répondu présents, dont une majorité de collectifs citoyens déjà porteurs de projets en injection, mais curieux d’en savoir plus. Les collectivités étaient également représentées par deux Conseillers en Énergie Partagé (CEP), qui accompagnent les communes dans la gestion énergétique de leur patrimoine. Enfin, la présence de des Agences Locales de l’Énergie et du Climat (ALEC) et de leur fédération Breizh ALEC a permis à ces acteurs de saisir l’importance de l’anticipation des besoins des collectifs citoyens accompagnés en Bretagne.
Organisée par l’Association Centrales Villageoises, cette première formation a marquée le début d’un partenariat avec la Région Bretagne et le réseau Taranis, pour la montée en compétence des collectifs citoyens bretons.
Les spécificités de l’autoconsommation collective
Derrière le principe simple de consommer une énergie produite localement, se cache une multitude de spécificités économiques, juridiques et techniques : Personne Morale Organisatrice (PMO), responsable d’équilibre, courbe de charge, clé de répartition, etc. Ces notions indispensables à la bonne compréhension de l’ACC ont été décryptées. Grâce aux apports théoriques, aux études de cas et aux discussions, chacun et chacune s’est forgé un avis sur ce sujet, qui reste complexe à bien des égards. Plusieurs points d’intérêts ont ainsi été identifiés :
- L’optimisation de l’utilisation du foncier
- La réduction des factures
- Les aspects collectifs qui renforcent le socle des projets citoyens
- Les leviers pour la sensibilisation à la diminution des consommations
- La réappropriation du sujet de l’énergie
En parallèle, des points de vigilance ont également été mis en avant :
- Une certaine complexité notamment avec le tiers-investissement
- Ne pas exclure de fait l’injection en vente totale
- Attention à l’effet rebond sur les consommations
- L’ACC ne résout pas les problèmes de rentabilité sur les petites toitures
Pour bien démarrer, et quel que soit le cas de figure, les collectifs citoyens doivent se former et valoriser leurs retours d’expériences (on pense notamment au programme ECLAIRS, porté par Énergies en Pays de Rennes).
De nouvelles formations organisées par Centrales Villageoises seront proposées dans les mois à venir : affaire à suivre !